Un violon pour la Palestine

L’histoire démarre sur les bords de Loire, aux Ponts de Cé,
dans l’atelier de Patrick Robin, Maître-luthier.
Ce dernier a accueilli Shehada Shalalda, un jeune luthier palestinien pendant six semaines.
Tous les deux ont appris le métier dans la même école, le Newark College, au Royaume-Uni.
« Nous avions six semaines pour fabriquer un violon », précise Patrick Robin.
Et, assidûment, l’élève a travaillé sous les conseils du maitre.
Une transmission exceptionnelle rendue possible grâce au soutien de l’association Al Kamandjati.
Shehada est ensuite retourné à Ramallah, dès la derniere couche de vernis.
Il travaille au sein de l’école de musique Al Kamandjati.
Une institution en Cisjordanie où des centaines d’élèves viennent apprendre la musique.
Quant au violon, c’est Patrick Robin qui l’a lui-même livré !
Il a d’abord fallu le finir, jusqu’à la pose des cordes, les réglages.
Et enfin, les premières notes ont été jouées.
Un grand moment pour les deux luthiers.
L’instrument, de belle qualité selon les instrumentistes, restera en Palestine.
Il devrait être acheté par un mécène local qui le mettra à disposition des musiciens les plus chevronnés.
Shehada, qui passe beaucoup de temps à la réfection des violons de l’école (souvent des dons venus de l’étranger),
pourra à présent se lancer à la fabrication du violon.